Lire l’étiquette d’un produit cosmétique peut parfois causer des maux de tête (ou, dans le meilleur des cas, fournir de bonnes idées de Scrabble). Heureusement, GROOM a dans son équipe des gens qui, eux, savent se retrouver dans cette avalanche d’appellations latines et de noms de molécules.
Pour inaugurer ce blogue, nous recourons à leur expertise afin de démêler le vrai du faux en ce qui concerne les produits coiffants pour hommes.
Mieux encore on vous explique pourquoi GROOM a choisi de produire une pommade à cheveuxuniquement composée d’huiles, de beurres et de cires 100% naturels.
Pas naturel, donc dangereux?
Évitons d’abord de tomber dans le cliché du green washing et clarifions une chose. Non, les ingrédients synthétiques et artificiels qui composent une majorité des produits coiffants ne vous rendront pas malade, et ne seront pas responsables de la pousse subite d’un troisième bras au milieu de votre front.
Ces substances, même si leurs noms semblent imprononçables qui semblent mieux convenir à un moteur qu’à vos cheveux, sont homologuées. Leur utilisation est encadrée par les instances de santé publique, mais la liste des matières prohibées varie considérablement d’un pays à l’autre.
Il n’en demeure pas moins que certains des produits chimiques toujours tolérés au Canada nous étonnent parfois (notamment le Cyclopentasiloxane, mieux connu sous le nom de D5, possiblement cancérigène et récemment encadré par l’Union européenne) et que l’on reste tout de même dubitatifs à l’idée de s’étendre du pétrole sur le cuir chevelu et d’en tirer une quelconque satisfaction.
Quoi, du pétrole?!
Certainement. Plutôt : des dérivés de pétrole raffinés et/ou transformés, que l’on retrouve fréquemment dans les pommades, les cires et les gels. Ces substances agissent comme des conditionneurs pour les cheveux, en les démêlant et en les rendant malléables, et donc, faciles à coiffer. Et pour cela, il faut avouer qu’ils sont très efficaces, et surtout diablement moins chers que leurs contreparties plus écologiques.
Efficaces, moins chers, pas nécessairement dangereux… mais alors, pourquoi s’en priver?
Tout simplement parce que si leur utilisation fait chuter le coût de production du produit, son coût environnemental, lui, explose.En tête de liste : la crise environnementale liée à l’extraction et à la transformation des produits pétroliers met en péril l’intégrité d’écosystèmes à travers la planète.
C’est pourquoi notre pommade contient des huiles de grande qualité (huile de ricin, huile de chanvre et huile de pépins de raisin) qui assurent la fonction de démêlants.
Et il faut que ça tienne
C’est après tout la raison pour laquelle on achète une pommade! Là encore apparaissent des additifs synthétiques, notamment le Polyvinylpyrrolidone (ou PVP, un polymère dont la source, le N-vinylpyrrolidone est particulièrement toxique), qui agissent à titre de fixateurs capillaires.
Comme on serait bien embêtés de devoir expliquer ce qu’est un polymère à quiconque, nous avons choisi de l’écarter de la confection de nos produits, et d’utiliser comme fixateurs la cire d’abeille, la lanoline et la cire de ricin. Ces ingrédients sains offrent en plus l’avantage de ne pas figer les cheveux dans le béton et de leur permettre de garder leur ondulation naturelle.
Pourquoi une pommade? Pourquoi pas un gel?
Excellente question, cher lecteur. Les produits d’apparence plus liquide (gel, crème, etc.) sont souvent composés en grande partie d’eau, ce qui crée un milieu propice à la prolifération bactérienne. Et qui dit « prolifération bactérienne » dit « agent de conservation ».
C’est ici qu’interviennent les fameux parabènes, dont la (très mauvaise) réputation en tant que perturbateurs endocriniens n’est plus à faire.
Bien que l’on trouve sur le marché des conservateurs dérivés de produits naturels (desquels on extrait une molécule spécifique), leur processus de fabrication reste synthétique. C’est pourquoi nous avons fait le choix de nous inspirer de recettes anciennes, celles d’avant les laboratoires cosmétiques, pour produire une pommade uniquement à partir d’ingrédients végétaux qui, eux, ne nécessitent pas d’agent de conservation.
C’est naturel ou pas?
S’étiqueter « naturel », c’est bien beau, mais quand on sait que tout dans notre société, de l’eau en bouteille au poulet pressé, tente de s’approprier cette appellation, est-ce que ça veut encore dire quelque chose?
Puisque la règlementation est passablement laxiste au Canada, il est relativement facile de présenter un produit comme « naturel », même si celui-ci contient une bonne dose d’agents synthétiques ou d’additifs artificiels. C’est que, voyez, des appellations comme « pur », « organique » ou « biologique » constituent aujourd’hui d’excellents arguments de vente.
Mais mettre en marché un produit 100% naturel demande du temps, de la minutie et un investissement monétaire considérable; trois choses malheureusement rares dans les réunions d’actionnaires. Dans une économie motivée par la vitesse d’exécution et les prix toujours plus bas, choisir de produire une pommade à cheveux composée uniquement d’ingrédients naturels nobles, fabriquée à la main et produite en petits lots, c’est pour nous une forme d’engagement : certaines choses valent la peine qu’on y mette le temps et l’énergie.
Parallèlement à cela, si vous croyez ne pas être capable de déchiffrer les ingrédients sur nos étiquettes (qu’est-ce que ça peut bien être, du « Cera Alba? »), rassurez-vous, c’est tout simplement parce qu’elles respectent la norme « INCI », exigée pour l’étiquetage des produits cosmétiques par Santé Canada et plusieurs organismes internationaux. Cera Alba? Cire d’abeille! Butyrospermum Parkii Butter? Beurre de karité! Cannabis Sativa Seed Oil? Huile de chanvre! (d’accord, on parie que vous l’aviez deviné celui-là…)
Bref, chez GROOM, nous avons pris la décision de ne pas couper les coins ronds, de ne pas prendre de raccourci et de vous offrir le meilleur produit possible, dans le respect de l’environnement, de nos valeurs et… de votre santé!